Technologies marines : innovations et nouvelles garanties d’assurance

Le secteur des technologies marines connaît une expansion rapide, avec des prévisions de croissance du marché mondial de l'énergie marine renouvelable atteignant 80 milliards d'euros d'ici 2030, stimulant la demande pour des solutions d'assurance maritime innovantes. Cette croissance exponentielle s'accompagne de défis inédits en matière de gestion des risques, nécessitant une adaptation des solutions d'assurance traditionnelles pour couvrir efficacement les nouvelles technologies marines. Les assureurs doivent désormais prendre en compte la complexité des opérations en mer, les impacts environnementaux potentiels majeurs et les vulnérabilités croissantes face aux cyberattaques, éléments essentiels pour une couverture d'assurance complète. La récente avarie d'une turbine hydrolienne expérimentale au large des côtes bretonnes illustre parfaitement la nécessité d'une couverture d'assurance adéquate, spécifique et performante pour ces nouvelles technologies et souligne l'importance de garanties adaptées.

L'importance des océans ne cesse de croître, non seulement pour l'exploitation des ressources naturelles, mais également pour le transport maritime mondial, la production d'énergie renouvelable durable et la surveillance environnementale accrue. L'émergence de technologies marines innovantes est un moteur de croissance économique, générant de nouveaux emplois et opportunités, mais elle engendre également de nouveaux risques complexes. Les polices d'assurance traditionnelles ne sont plus suffisantes pour couvrir ces risques liés aux technologies de pointe, incluant la responsabilité environnementale et les défaillances technologiques, ce qui rend nécessaire une adaptation des couvertures d'assurance et l'émergence de produits d'assurance spécialisés.

L'essor des technologies marines innovantes exige une adaptation urgente des garanties d'assurance pour couvrir les risques émergents, assurant ainsi la pérennité et la viabilité financière des projets maritimes. Cette adaptation nécessite une collaboration étroite et continue entre les assureurs maritimes, les ingénieurs spécialisés, les législateurs et les entreprises technologiques. Nous explorerons dans cet article un panorama complet des technologies marines innovantes, les risques émergents qui y sont liés, et les adaptations nécessaires des garanties d'assurance, incluant des exemples concrets et des solutions potentielles pour les assureurs.

Panorama des technologies marines innovantes

Les technologies marines innovantes se développent rapidement, offrant de nouvelles opportunités substantielles dans divers domaines clés tels que l'énergie renouvelable, l'exploration des fonds marins, la surveillance de l'environnement marin et le transport maritime autonome. Ces avancées sont cruciales pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux mondiaux, tout en stimulant la croissance économique durable. Nous allons examiner les principales catégories de ces technologies, leurs innovations majeures, et leur impact potentiel sur l'industrie maritime et les assurances maritimes.

Énergie marine renouvelable

L'énergie marine renouvelable est une source d'énergie prometteuse et diversifiée, contribuant significativement à la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et à la lutte contre le changement climatique. Elle comprend l'énergie éolienne offshore, l'énergie des vagues, l'énergie marémotrice et l'énergie thermique des mers, chacune présentant des caractéristiques et des défis uniques. Chaque type d'énergie présente des avantages et des défis spécifiques, mais tous contribuent à la diversification du mix énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La capacité éolienne offshore mondiale a atteint 35 GW en 2020 et devrait atteindre 234 GW en 2030, représentant une croissance annuelle moyenne de 21%. Les investissements dans ce secteur ont atteint 26 milliards d'euros en 2022.

  • Éoliennes offshore (flottantes, fixes, multi-mégawatts) : représentent 6,5% de la production d'électricité en Europe en 2023.
  • Énergie des vagues (convertisseurs d'énergie houlomotrice) : potentiel théorique de 2 TW à l'échelle mondiale.
  • Énergie marémotrice (barrages, hydroliennes) : le barrage de la Rance en France produit environ 500 GWh par an.
  • Énergie thermique des mers (OTEC) : peut générer de l'eau potable en plus de l'électricité.

Exploration et exploitation des fonds marins

L'exploration et l'exploitation des fonds marins offrent des opportunités significatives pour accéder à des ressources minérales précieuses, essentielles pour les technologies vertes et les industries de pointe, et pour mieux comprendre les écosystèmes marins profonds, encore largement méconnus. Cependant, ces activités soulèvent des préoccupations environnementales importantes en raison de leur impact potentiel sur les habitats marins sensibles et de la perturbation des écosystèmes fragiles. Des investissements massifs sont réalisés dans ce secteur, avec une estimation de 5 milliards d'euros investis dans l'extraction minière en eaux profondes d'ici 2025, avec un potentiel de revenus annuels de 30 milliards d'euros.

  • ROV (Remotely Operated Vehicles) et AUV (Autonomous Underwater Vehicles) : utilisés pour la cartographie des fonds marins et l'inspection des infrastructures sous-marines.
  • Extraction minière en eaux profondes (nodules polymétalliques, sulfures massifs) : les nodules polymétalliques contiennent des métaux comme le nickel, le cuivre et le cobalt, essentiels pour les batteries.
  • Plateformes de forage sous-marines autonomes : peuvent opérer à des profondeurs supérieures à 3000 mètres.

Surveillance et protection de l'environnement marin

La surveillance et la protection de l'environnement marin sont essentielles pour préserver la biodiversité marine, lutter contre la pollution marine, et assurer la santé des océans pour les générations futures. Les technologies de surveillance permettent de collecter des données précieuses en temps réel sur l'état des océans, surveiller la qualité de l'eau, et détecter les pollutions. Les technologies de nettoyage contribuent à éliminer les déchets plastiques, les hydrocarbures et autres polluants nocifs. Le marché mondial des technologies de surveillance de l'environnement marin devrait atteindre 25 milliards d'euros d'ici 2027, avec une croissance annuelle de 12%.

  • Capteurs et drones sous-marins pour la surveillance de la pollution : peuvent détecter des concentrations de polluants infimes.
  • Réseaux de bouées océanographiques intelligentes : transmettent des données en temps réel sur la température, la salinité et les courants marins.
  • Technologies de nettoyage des océans (collecte des déchets plastiques) : l'initiative "The Ocean Cleanup" vise à retirer 90% du plastique flottant dans les océans.

Transport maritime autonome

Le transport maritime autonome promet de révolutionner l'industrie du transport maritime mondial en réduisant les coûts opérationnels, en améliorant la sécurité maritime, et en optimisant l'efficacité énergétique. Les navires autonomes utilisent des systèmes de navigation intelligents, des capteurs avancés et l'intelligence artificielle pour naviguer de manière autonome, réduisant ainsi le risque d'erreurs humaines. Toutefois, des défis réglementaires, éthiques et de sécurité doivent être relevés avant que le transport maritime autonome ne devienne une réalité généralisée et acceptée. L'investissement dans les navires autonomes devrait atteindre 12 milliards d'euros d'ici 2030, avec une réduction potentielle des coûts de transport de 20%.

  • Navires autonomes (cargo, ferries, patrouilleurs) : le premier cargo autonome a traversé l'Atlantique en 2018.
  • Systèmes de navigation intelligents : utilisent des algorithmes d'apprentissage automatique pour optimiser les itinéraires et éviter les collisions.
  • Ports intelligents : intègrent des technologies de gestion du trafic maritime et de la logistique pour optimiser les opérations portuaires.

Aquaculture offshore

L'aquaculture offshore offre une solution durable et responsable pour répondre à la demande croissante de produits de la mer, réduisant ainsi la pression sur les populations de poissons sauvages et contribuant à la sécurité alimentaire mondiale. Les fermes aquacoles flottantes et sous-marines permettent de produire des poissons et des fruits de mer dans des environnements contrôlés, minimisant ainsi les impacts environnementaux. Des systèmes de surveillance de la santé des poissons sont utilisés pour prévenir les maladies et optimiser la production, assurant une qualité élevée des produits. La production aquacole mondiale a atteint 82 millions de tonnes en 2018, représentant 46% de la consommation mondiale de produits de la mer.

  • Fermes aquacoles flottantes et sous-marines : peuvent être situées à plusieurs kilomètres des côtes, réduisant ainsi les conflits d'usage.
  • Systèmes de surveillance de la santé des poissons : utilisent des capteurs pour surveiller la température, l'oxygène et les niveaux de pH de l'eau.

Focus sur les innovations majeures

Parmi les innovations majeures dans le domaine des technologies marines, on peut citer les éoliennes offshore flottantes, qui permettent d'exploiter l'énergie éolienne dans des zones plus profondes et auparavant inaccessibles, et les ROV (Remotely Operated Vehicles) avancés, qui permettent d'explorer les fonds marins et de réaliser des opérations de maintenance complexes avec une précision accrue. Ces technologies nécessitent une expertise spécifique en matière d'ingénierie, de gestion des risques, et d'assurance maritime pour garantir leur fonctionnement sûr et durable.

Tendances futures

Les tendances futures dans le domaine des technologies marines incluent le développement de navires autonomes plus performants, l'utilisation accrue de l'intelligence artificielle pour la surveillance de l'environnement marin et la prédiction des risques, et l'essor de l'aquaculture offshore durable et responsable. Ces avancées technologiques auront un impact significatif sur l'économie maritime, créant de nouvelles opportunités économiques, mais aussi de nouveaux défis en matière de gestion des risques et d'assurance maritime.

Risques émergents liés aux technologies marines

Le développement et le déploiement de technologies marines innovantes introduisent de nouveaux types de risques complexes et interconnectés qui doivent être gérés de manière proactive et intégrée. La complexité des environnements marins, le manque d'expérience avec les nouvelles technologies, les lacunes en matière de réglementation et les vulnérabilités cyber contribuent à l'émergence de ces risques. Une analyse approfondie des risques, une évaluation des vulnérabilités, et la mise en place de mesures de prévention et de mitigation sont essentielles pour assurer la sécurité, la viabilité, et la durabilité des projets maritimes.

Risques liés à l'énergie marine renouvelable

Les risques liés à l'énergie marine renouvelable comprennent la défaillance des turbines (due à la corrosion, aux tempêtes, aux collisions), les dommages environnementaux (impact sur la faune marine, pollution sonore), et les risques liés à l'installation et à la maintenance (opérations en mer complexes et dangereuses). La corrosion, les tempêtes violentes, les collisions avec des navires ou des animaux marins peuvent endommager les turbines, entraînant des pertes de production significatives et des coûts de réparation élevés. Les impacts sur la faune marine, notamment les mammifères marins et les oiseaux, et la pollution sonore sous-marine sont également des préoccupations importantes. Le coût moyen de réparation d'une éolienne offshore est d'environ 5 millions d'euros, tandis que le coût de démantèlement peut atteindre 30 millions d'euros.

  • Défaillance des turbines (due à la corrosion, aux tempêtes, aux collisions) : le taux de défaillance des éoliennes offshore est plus élevé que celui des éoliennes terrestres.
  • Dommages environnementaux (impact sur la faune marine, pollution sonore) : les sonars utilisés pour l'installation des éoliennes peuvent perturber les mammifères marins.
  • Risques liés à l'installation et à la maintenance (opérations en mer complexes) : les opérations de maintenance nécessitent des navires spécialisés et des équipes qualifiées.

Risques liés à l'exploration et à l'exploitation des fonds marins

L'exploration et l'exploitation des fonds marins sont associées à des risques majeurs tels que les dommages aux équipements sous-marins (dus à la pression, aux courants, aux collisions), les risques environnementaux (perturbation des écosystèmes marins profonds, pollution), et les accidents liés à la manipulation de produits chimiques et de matériaux dangereux. La pression extrême, les courants forts, les collisions avec des obstacles sous-marins peuvent endommager les équipements sous-marins coûteux. La perturbation des écosystèmes marins profonds, encore largement méconnus, et la pollution causée par les activités minières sont des préoccupations environnementales majeures. Un accident impliquant une plateforme de forage sous-marine peut coûter jusqu'à 100 millions d'euros en dommages, sans compter les coûts potentiels liés à la restauration de l'environnement marin.

  • Dommages aux équipements sous-marins (dus à la pression, aux courants, aux collisions) : la pression à 3000 mètres de profondeur est 300 fois supérieure à la pression atmosphérique.
  • Risques environnementaux (perturbation des écosystèmes marins profonds, pollution) : l'extraction minière peut soulever des sédiments contenant des métaux lourds et des polluants.
  • Accidents liés à la manipulation de produits chimiques et de matériaux dangereux : les fuites de pétrole et de gaz peuvent avoir des conséquences désastreuses pour l'environnement marin.

Risques liés à la surveillance et à la protection de l'environnement marin

Les risques liés à la surveillance et à la protection de l'environnement marin comprennent la perte ou l'endommagement des capteurs et des drones (dus aux conditions météorologiques extrêmes, aux collisions, aux défaillances techniques), les risques de cyberattaques (visant à compromettre les données ou à prendre le contrôle des équipements), et la collecte de données inexactes ou biaisées (en raison de problèmes techniques ou de manipulations). La perte d'un drone sous-marin sophistiqué peut coûter jusqu'à 500 000 euros, tandis que le coût d'une cyberattaque réussie peut être bien plus élevé. La protection des réseaux de surveillance contre les cyberattaques est essentielle pour garantir l'intégrité des données et la fiabilité des informations.

Risques liés au transport maritime autonome

Les risques liés au transport maritime autonome englobent les accidents dus à des erreurs de navigation (causées par des défaillances techniques, des erreurs de programmation, ou des conditions météorologiques imprévisibles), les risques de cyberattaques (visant à prendre le contrôle du navire ou à perturber ses systèmes de navigation), et les problèmes de responsabilité en cas d'accident (car il est difficile de déterminer qui est responsable en cas d'erreur humaine ou de défaillance technique). Les erreurs de navigation peuvent entraîner des collisions, des échouements, ou des pertes de cargaison. Les cyberattaques peuvent compromettre la sécurité des navires et mettre en danger la vie des personnes à bord. Le coût d'un accident impliquant un navire autonome peut atteindre plusieurs millions d'euros, sans compter les coûts potentiels liés à la pollution et aux dommages environnementaux.

  • Accidents dus à des erreurs de navigation ou à des défaillances techniques : le brouillard, les tempêtes et les courants forts peuvent rendre la navigation difficile.
  • Risques de cyberattaques et de piratage informatique : les pirates peuvent prendre le contrôle des systèmes de navigation et modifier la trajectoire du navire.
  • Problèmes de responsabilité en cas d'accident (difficulté d'identifier le responsable) : la responsabilité peut incomber au propriétaire du navire, au fabricant des équipements, ou au programmeur du logiciel de navigation.

Risques liés à l'aquaculture offshore

Les risques liés à l'aquaculture offshore incluent les évasions massives de poissons (dues à des dommages aux cages ou à des erreurs de gestion), la propagation de maladies et de parasites (qui peuvent décimer les populations de poissons d'élevage), et les dommages aux structures flottantes (causés par les tempêtes, les collisions, ou la corrosion). Les évasions massives de poissons peuvent avoir un impact négatif sur les populations de poissons sauvages, en introduisant des espèces non indigènes ou en transmettant des maladies. La propagation de maladies peut entraîner des pertes économiques importantes pour les aquaculteurs. Les tempêtes violentes et les collisions avec des navires peuvent endommager les structures flottantes et entraîner des pertes de poissons. Une évasion massive de poissons peut coûter jusqu'à 1 million d'euros, tandis qu'une épidémie peut entraîner des pertes de plusieurs millions d'euros.

  • Évasions massives de poissons (impact sur les populations sauvages) : les poissons d'élevage peuvent concurrencer les poissons sauvages pour la nourriture et l'habitat.
  • Propagation de maladies et de parasites : les maladies peuvent se propager rapidement dans les fermes aquacoles en raison de la densité élevée des poissons.
  • Dommages aux structures flottantes (dus aux tempêtes, aux collisions) : les tempêtes peuvent endommager les cages et entraîner la perte de poissons.

Analyse des facteurs aggravants

Plusieurs facteurs peuvent aggraver les risques liés aux technologies marines, rendant leur gestion plus complexe et difficile. La complexité des environnements marins rend les opérations plus difficiles, plus risquées et plus coûteuses. Le manque d'expérience avec les nouvelles technologies peut entraîner des erreurs humaines et des défaillances techniques. Les lacunes en matière de réglementation et de normes de sécurité peuvent compromettre la sécurité des opérations. Les cyber-vulnérabilités rendent les systèmes maritimes vulnérables aux attaques informatiques et au piratage.

Illustration par des exemples concrets

Un exemple concret d'incident lié aux technologies marines est la défaillance d'une éolienne offshore en raison d'une corrosion prématurée causée par un défaut de conception, entraînant une perte de production et des coûts de réparation élevés. Un autre exemple est l'accident impliquant un ROV lors d'une opération d'inspection sous-marine, causé par une erreur de manipulation et une communication défaillante avec le navire de surface. Ces exemples concrets soulignent la nécessité d'une gestion rigoureuse des risques, d'une formation adéquate du personnel, et d'une couverture d'assurance complète pour les technologies marines.

Adaptation des garanties d'assurance aux nouvelles technologies marines

Les garanties d'assurance actuelles ne sont pas toujours adaptées aux risques spécifiques liés aux technologies marines innovantes, car elles ont été conçues pour des activités maritimes traditionnelles et ne prennent pas en compte la complexité et les spécificités des nouvelles technologies. Les polices d'assurance maritime traditionnelles couvrent principalement les risques liés aux navires et aux marchandises, mais elles ne prennent pas en compte les risques technologiques, environnementaux, et cyber émergents. Une adaptation des garanties d'assurance, ainsi que le développement de produits d'assurance innovants, sont donc nécessaires pour assurer la viabilité financière, la compétitivité, et la durabilité des projets maritimes.

État des lieux des couvertures d'assurance actuelles

Les polices d'assurance maritime traditionnelles comprennent principalement l'assurance corps et machines, qui couvre les dommages aux navires et aux équipements, l'assurance responsabilité civile, qui couvre les dommages causés à des tiers, et l'assurance pertes de profits, qui couvre les pertes financières liées à l'interruption des activités. Cependant, ces polices ne couvrent pas toujours les risques technologiques et environnementaux spécifiques aux technologies marines innovantes, tels que les défaillances techniques, les dommages environnementaux, les cyberattaques, et les risques liés aux opérations en mer complexes. L'évaluation des risques et la tarification des polices doivent être adaptées aux nouvelles réalités technologiques.

Nécessité de développer de nouvelles garanties

Le développement de nouvelles garanties d'assurance spécialisées est essentiel pour couvrir efficacement les risques de défaillance technologique (en incluant les coûts de réparation, de remplacement, et d'amélioration des équipements), les risques environnementaux (en couvrant les coûts de dépollution, de restauration des écosystèmes marins, et de compensation des dommages causés à la faune marine), les risques cyber (en protégeant contre les pertes financières liées aux cyberattaques), et les risques liés aux opérations en mer complexes (en assurant une couverture complète pour les opérations d'installation, de maintenance, et de démantèlement). Des assurances spécifiques doivent être développées pour chaque type de technologie marine, en tenant compte de ses caractéristiques, de ses risques spécifiques, et des normes de sécurité applicables.

  • Couverture des risques de défaillance technologique : inclut les coûts de réparation, de remplacement, et d'amélioration des équipements défaillants.
  • Couverture des risques environnementaux : couvre les coûts de dépollution, de restauration des écosystèmes marins, et de compensation des dommages causés à la faune marine.
  • Couverture des risques cyber : protège contre les pertes financières liées aux cyberattaques, incluant les coûts de restauration des systèmes et les pertes de profits.
  • Couverture des risques liés aux opérations en mer complexes : assure une couverture complète pour les opérations d'installation, de maintenance, et de démantèlement des équipements marins.
  • Couverture de la responsabilité pour les navires autonomes : définit clairement les responsabilités en cas d'accident et met en place des mécanismes de compensation adéquats.
  • Assurances paramétriques : utilisent des données objectives (telles que la force du vent, la hauteur des vagues, ou la température de l'eau) pour déclencher le paiement d'indemnités en cas de sinistre.

Défis et opportunités pour les assureurs

Les assureurs sont confrontés à des défis importants pour adapter leurs garanties aux technologies marines innovantes, mais ils disposent également de nombreuses opportunités pour se développer et innover. Ils doivent acquérir des connaissances techniques spécifiques sur les technologies marines, collecter et analyser des données pertinentes sur les risques et les performances des équipements, collaborer étroitement avec les fabricants de technologies pour comprendre leurs spécificités, standardiser les contrats d'assurance pour faciliter leur utilisation, et proposer des solutions d'assurance flexibles et adaptées aux besoins de chaque client. Le marché de l'assurance des technologies marines offre des opportunités de croissance significatives pour les assureurs innovants et capables de répondre aux besoins spécifiques de ce secteur en pleine expansion.

  • Acquisition de connaissances techniques : nécessite l'embauche d'experts en technologies marines et la formation du personnel.
  • Collecte et analyse de données : permet de mieux comprendre les risques et de tarifer les polices d'assurance de manière précise.
  • Collaboration avec les fabricants de technologies : facilite l'évaluation des risques et la conception de couvertures d'assurance adaptées.
  • Standardisation des contrats : simplifie la souscription d'assurance et réduit les coûts administratifs.
  • Opportunités de croissance : le marché de l'assurance des technologies marines est en pleine expansion et offre des perspectives de développement importantes.

Rôle de la réglementation et de la normalisation

La réglementation et la normalisation jouent un rôle crucial dans le développement sûr, responsable, et durable des technologies marines, ainsi que dans l'assurance des risques associés. Des normes de sécurité claires, transparentes, et harmonisées doivent être mises en place pour encadrer le développement des technologies marines, définir les responsabilités en cas d'accident, faciliter l'assurance des risques, et encourager l'innovation. La réglementation doit également prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux des technologies marines, en garantissant la protection des écosystèmes marins et des populations locales. L'influence des conventions internationales est également importante pour assurer une cohérence et une harmonisation des normes au niveau mondial.

L'essor des technologies marines présente à la fois des défis complexes et des opportunités considérables pour les assureurs, les entreprises technologiques, les législateurs, et la société dans son ensemble. En adaptant leurs garanties aux risques spécifiques de ces technologies, en investissant dans la recherche et le développement, en collaborant étroitement avec les parties prenantes, et en promouvant des pratiques durables et responsables, les assureurs peuvent contribuer de manière significative au développement d'une économie maritime innovante, durable, et prospère, assurant ainsi la pérennité des océans pour les générations futures. La collaboration entre les assureurs, les ingénieurs, les législateurs, et les entreprises technologiques est essentielle pour relever ce défi et saisir les opportunités offertes par les technologies marines.